Vol de pépites d’or au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris

Un cambriolage spectaculaire a eu lieu dans la nuit du 15 au 16 septembre 2025 au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, où des cambrioleurs ont dérobé six kilos de pépites d’or pour une valeur estimée à 600 000 euros.

L’opération, qualifiée de « perte inestimable » par le musée, a été menée par des individus qui ont pénétré dans l’établissement en forçant une porte de secours pour finalement briser une vitre blindée, laissant leurs outils sur place ; deux cartouches de chalumeau et une scie disqueuse. Une enquête pour vol en bande organisée a été ouverte par la Brigade de répression du banditisme (BRB). Voici les informations dont on dispose pour l’instant :

• Le vol a eu lieu dans la galerie de géologie et de minéralogie du musée, située dans le Ve arrondissement de Paris.

• Les pépites volées, appartenant aux collections nationales, étaient constituées d’or natif et avaient une valeur marchande d’environ 600 000 euros, mais leur importance scientifique et historique est considérée comme irremplaçable. Le directeur général du Museum d’Histoire Naturelle, Emmanuel Skoulios, a expliqué que ces pépites sont « exceptionnelles » ; non pour leur valeur marchande mais « par leur valeur scientifique historique ». « Par exemple, l’une des pépites volées est la première pépite d’or qui fut découverte en Guyane française », précise le directeur.

• Parmi les autres spécimens volés, figuraient des pépites ayant des origines exceptionnelles, comme une provenant d’un don du tsar Nicolas II et une pépite Australienne de 5 Kilos et d’environ 30 centimètres, âgée de plus d’un milliard d’années. Des pépites bolivienne ou encore californienne ont également été dérobées.

• Le site du musée a été temporairement fermé et fait l’objet de mesures de surveillance renforcées. Des analyses de vidéosurveillance et des relevés d’empreintes ont été réalisés.

• Ce cambriolage s’inscrit dans un contexte plus large d’insécurité croissante autour des musées en France, avec des vols récents dans d’autres institutions comme le musée de la porcelaine à Limoges.

À l’heure qu’il est, les pépites ont probablement déjà été fondues, ce pour faciliter leur recèle. Fait notable, le Muséum National d’Histoire Naturelle a été la cible de cyber-attaques il y a deux mois. L’enquête devra donc déterminer s’il y a un lien de causalité avec le vol de cette semaine.